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Et si on n'avait plus peur ?


"Si je ne craignais rien du tout, que ferais-je ?"


Cette question fait écho à cette autre interrogation : "Si tout était possible, que ferais-je ?". Elle y fait écho, mais elle va beaucoup plus loin.


"Si tout était possible" fait référence à des éléments exogènes, à ce qui est extérieur à nous, c'est-à-dire aux paramètres qui nous bloquent dans nos projets, dans nos envies. Comme par exemple le manque de ressources financières qui nous oblige à conserver cet emploi dans lequel on n'est pas heureux au lieu de tout plaquer pour réaliser le projet de nos rêves. Ou les obligations familiales qui pèsent sur nos épaules et qui nous empêchent de nous lancer dans ce projet sportif ou humanitaire un peu fou . Ou encore de ces habitudes alimentaires prises depuis des années, que l'on finit par subir et entretenir, alors que l'on sait qu'elles menacent notre santé.

Il s'agit de facteurs externes qui, du plus évident au plus insignifiant, font que nous restons sur place et que nous nous contentons de notre vie telle qu'elle est tout en continuant à rêver d'ailleurs.

"Si tout était possible"... On sait que ce ne sera pas possible, ou en tous cas pas autant qu'on le voudrait, car nous n'avons que peu de prise sur ces facteurs extérieurs et nous savons que seules quelques lignes peuvent bouger.


Mais si nous n'avions rien à craindre, si nous n'avions plus à avoir peur, tout serait différent.


Parce qu'indépendamment du fait que tout n'est pas possible, nous sommes bien souvent les premiers à nous mettre des bâtons dans les roues. Nous avons trop souvent peur. Peur d'échouer, de ne pas être aimés, d'être rejetés, d'être ridicules, de ne pas être "assez" (intelligent, courageux, talentueux, entreprenant..), ou de ne pas avoir "assez" (de temps, de réseau, de compétences...). Alors la peur nous coupe les ailes. Elle nous empêche d'essayer. Elle nous fait nous arrêter avant même d'avoir commencé. Cette fichue trouille qui fait que nos envies les plus profondes n'auront jamais la chance qu'on s'intéresse à elles.


Bien-sûr, il n'est pas réaliste de ne plus avoir peur. Il est normal d'avoir peur. Et plus encore, il est vital d'avoir peur. N'oublions pas que physiologiquement, la peur existe pour nous protéger. Et puis le risque zéro n'existe pas et il est légitime de se préserver des dangers qui peuvent nous guetter.


Mais en réalité, bien plus que la pertinence ou pas de la leur, tout ceci est avant tout une question de posture. Si on acceptait déjà de comprendre qu'une bonne partie des freins que l'on rencontre vient de l'intérieur, on avancerait beaucoup. Si on se mettait à faire le tri entre ce qui relève des facteurs exogènes sur lesquels on n'a pas d'influence et ce que l'on provoque nous-mêmes essentiellement par manque de confiance, on réaliserait que le tableau est différent de ce que l'on avait imaginé.


En coaching on appelle cela de l'auto-sabotage. Le saboteur, c'est cette petite voix qui nous dit que l'on n'est pas assez compétent, que c'est trop tôt, que ça va demander trop de sacrifices, que c'est trop risqué, que ça ne se fait pas, etc., etc. Le saboteur est très puissant, et bien souvent, on en a toute une armée. Il est d'autant plus puissant qu'il nous fait croire que c'est pour notre bien qu'il nous met en garde et qu'il nous cantonne à notre zone de confort.


Mais si on reste là, à écouter notre saboteur, nul doute que nous en serons toujours au même point dans dix ans. Dans vingt ans même.


Alors que faire ?


Le premier pas est de prendre conscience de notre routine de sabotage. Faire ce fameux tri parmi nos peurs et nos freins, entre ce qui est légitime et ce que l'on fabrique. Entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire. Identifier cette petite voix, la visualiser, l'écouter faire, analyser sa façon de nous atteindre. Comprendre à quel moment elle apparaît, quels arguments elle utilise, comment elle fait pour si bien s'y prendre. L'apprivoiser en somme.


Ensuite, travailler sur nos peurs irrationnelles. En les accueillant et en les acceptant. Il ne sert à rien de vouloir les occulter. Car plus on cherche à les repousser, plus elle se battront pour revenir sur le devant de la scène. Il faut accepter qu'elles existent et en leur accordant cette attention, elles reprendront peu à peu une plus petite place, pour laisser un peu plus d'espace au possible.

Etre dans le présent. Cesser de revivre le passé et de craindre l'avenir. Se saisir de l'instant, car le présent est la seule chose qui existe. Tout le reste n'est qu'illusion.


Et puis tenter, oser, essayer. Malgré cette voix qui nous dit que c'est catastrophique d'échouer. Malgré cette peur qui sera toujours un peu là.

Comprendre aussi qu'en ayant moins peur on peut même influencer les éléments extérieurs. Expérimenter le fait qu'en limitant notre auto-sabotage on peut déplacer des montagnes.


Se dégager de ses peurs est un exercice difficile. C'est aussi un exercice au long cours. Parce qu'il exige une discipline de chaque jour.

Mais il en vaut la peine car c'est le prix d'une certaine sérénité, et c'est une façon de faire la paix avec soi-même.


Alors, peut-être pouvez-vous commencer par vous demander ce que vous feriez si vous n'aviez rien à craindre. La suite sera entre vos mains.


"J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre".

(Neslon Mandela)

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