La créativité, ça fait flipper... Mais pas que... !
Aujourd’hui, alors que mon esprit s’échappait entre deux rendez-vous, j’ai repensé à ma soirée de la veille. Ma fille aînée a exhumé de mes étagères des « petits cahiers d’exercices ». Vous savez, cette collection de petits recueils pratiques d’exercices présentés sous forme de cahiers d’écoliers. Les miens sont bien-évidemment orientés développement personnel et elle s’est amusée à les parcourir et même à faire quelques exercices. Alors qu’elle feuilletait celui sur la découverte des talents cachés, elle m’a fait remarquer que je l’avais commencé. C’est drôle parce que je l’avais complètement oublié. Je me suis donc replongée dans ce petit cahier et je me suis surprise à relire mes réponses d’il y a 7 ans. Au détour d’une page, j’ai été interpelée par l’une d’entre elles. Dans la case « Qu’imaginez-vous ne pas savoir faire ? » j’ai écrit « Avoir une activité artistique ». Et dans la case d’à côté, en réponse à la question « Etes-vous vraiment certain(e) de ne pas savoir le faire ? », j’ai coché oui. Et bien ça m’a drôlement fait réfléchir...
Maintenant que j’écris, que j’invente un peu de tout sans trop de difficultés, que je décore ma maison (et parfois celle des autres…) avec des objets détournés, que je suis devenue experte en « on-va-trouver-une-solution, comment-on-peut-faire-autrement » et que je crée des bijoux fantaisie, ça me paraît un peu dingue.
Mais je n’ai pas beaucoup de chemin à faire en arrière pour me retrouver à une époque où rien que le mot « créativité » me faisait paniquer direct. Comme beaucoup d’entre nous, j’avais bâti tout un mythe autour de la créativité. Pour moi, être créatif, c’était comme être un type un peu crade et limite marginal capable de peindre des trucs géniaux. Ou comme un artiste maudit sans le sou qui vivrait dans un trou à rats à passer ses journées à se lamenter sur le manque de reconnaissance de son art. Ou encore comme un publicitaire de génie qui pond en moins d’une minute le slogan de l’année pour un paquet de lessive. Bref, le truc inaccessible.
Depuis, j’ai pas mal changé d’avis. D’abord, le coaching est passé par là et ça m’a bien aidée. Parce qu’en coaching, on apprend que tout est possible, et on trouve des solutions à des situations qui semblent sans issue. Ensuite, j’ai gagné en confiance en moi. D’abord parce que j’ai beaucoup travaillé sur le sujet, et aussi parce que l’expérience et l’expérimentation m’ont démontrée que j’étais capable de faire plus de choses que ce que je croyais. Tout ça pour dire que j’ai enfin compris qu’en ce qui concernait la créativité, je n’y étais pas du tout.
Et donc, j’ai découvert que la créativité, c’est beaucoup plus simple que l’image que je m’en faisais.
La créativité, ça n’est pas réservé au domaine artistique.
La créativité, on s’en sert tout le temps, tous les jours.
La créativité, c’est inventer quelque chose de nouveau, c’est s’y prendre autrement, c’est imaginer d’autres solutions.
C’est trouver des arguments différents de ceux qu’on a l’habitude d’utiliser pour convaincre quelqu’un de quelque chose. C’est changer de mode de communication pour faciliter les relations. C’est faire quelque chose d’imprévu juste pour le plaisir de tester de nouvelles sensations. C’est s’habiller autrement. C’est tordre une règle et repousser un peu les limites pour faire quelque chose d’inhabituel. C’est créer. Un peu de tout. Des gâteaux, des tableaux, des vêtements, des collages, des textes, des objets, des façons de penser, des activités, des notes de musique…
Parfois c’est juste oser.
Oser faire autrement.
La créativité, il y en a partout, et si on cherche bien, on s’aperçoit qu’on l’utilise tous les jours. Plus ou moins, c’est vrai, mais tous les jours quand même.
Le vrai truc que j’ai compris, c’est que la créativité c’est vital. Parce que sans la créativité, la vie perd beaucoup de son sens. Le manque de créativité ça étouffe. Ca tue même. La créativité contrariée aussi. C’est pour ça que tant de gens se sentent si mal. Parce qu’empêcher la créativité, c’est empêcher la liberté. Sans créativité, il n’y a pas de liberté. Et sans liberté, c’est compliqué.
Ce que j’ai compris aussi, c’est que dans nos vies souvent insuffisamment créatives, il était de notre responsabilité d’en insuffler. Et que ça n’était pas si difficile.
En revanche, cela demande de sortir un peu plus souvent de notre zone de confort. Cela implique de tester de nouvelles choses, d’oser un peu plus, d’avoir un peu moins peur du regard des autres. D’écouter ses envies.
Donc voilà, vous l’aurez compris, je suis une pro-créativité !
Parce que c’est bon pour le moral (au mieux, vous réalisez un truc de dingue et ça vous fera vraiment du bien. Au pire, vous vous plantez, et ça vous fera une bonne raison de rigoler).
Parce que c’est pour la bonne cause (au mieux, votre truc de dingue sera utile à quelqu’un. Au pire, ça fera marrer vos potes).
Parce que c’est bon pour la santé (ça vous met dans une dynamique de fou et ça vous donne la pêche).
Et enfin, parce que c’est ce qui vous permettra de vous épanouir pour de bon et de ne rien avoir à regretter quand vous arriverez devant Lucifer.
Alors maintenant au boulot ! Je compte sur vous !
Et puis si vous manquez d’inspiration, je peux toujours vous souffler quelques uns des exercices de mon petit cahier pour découvrir vos talents cachés !!!